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et il répète constamment les formules des prières[1] ; il y a une auberge dans le voisinage, et tous les jours, vers midi, il prend quelque chose, mais après cette heure il ne mange rien. Quelques personnes, par compassion, lui ont donné un peu de monnaie pour acheter du riz ; mais il a tout dépensé à l’auberge, et maintenant il ne lui reste pas une obole ; il y a environ quinze jours qu’il est tombé malade, et depuis ce temps il ne mange ni ne boit plus. Il pouvait encore parler il y a deux jours, et nous lui avons demandé comment il était devenu si infirme et pourquoi il n’était pas parti plus tôt. Il nous a répondu

  1. Les formules de prières auxquelles on fait allusion ici et que les prêtres de Fo récitent dans leurs temples, le premier, le septième, le quatorzième et le vingt-huitième jour de chaque lune, sont pour la plupart des litanies ou des invocations prises dans la religion des Hindous, et sont tout-à-fait inintelligibles, même pour les prêtres.