Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome premier.djvu/159

Cette page a été validée par deux contributeurs.
( 141 )

manifestent leur puissance, je désire y aller aussi ; mais je ne sais à quelle heure le bateau doit partir. Lieou-yeou-tsaï lui répondit qu’il devait partir à l’instant. Soung-tun dit alors : Il y a déjà une paire de pou-fou et de pou-taï enveloppée ; nous en avons encore une autre paire, cela sera suffisant pour tous les deux. C’est très-bien ainsi, dit Lieou-yeou-tsaï.

Soung-tun vint dire à sa femme qu’il allait à la ville pour offrir de l’encens, ce qui la réjouit beaucoup. Il alla ensuite dans le temple de Fo, pour prendre les deux paires de pou-fou et de pou-taï ; il en prêta un à Lieou-yeou-tsaï et garda l’autre pour son propre usage. J’irai le premier, lui dit Lieou-yeou-tsaï, je vous attendrai, dépêchez vous de venir après moi : le bateau est à la petite arche de l’ouest du pont des Quatre Chevaux, et, pour éviter tout