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coup de monde pour offrir de l’encens qui brûlait toujours en grande abondance.

Lieou-yeou-tsaï, se trouvant libre, pensa que c’était une occasion favorable, et demanda que la barque s’arrêtât au pont, parce qu’il voulait entrer dans le temple pour y présenter de l’encens ; mais comme il n’avait pas encore préparé le pou-fou ni le pou-taï, il était venu tout exprès pour les emprunter de Soung-tun. Quand il eut exposé le motif de sa visite, Soung-tun resta quelque temps sans lui faire de réponse. Lieou-yeou-tsaï lui dit alors : Êtes-vous d’un caractère si égoïste ? Si l’un ou l’autre de ces objets venait à être gâté avant que je vous le rende, je vous en donnerai deux pour un. Qu’y a-t-il besoin de cela, répliqua Soung-tun, la chose n’est qu’une bagatelle, et puis que les dieux du temple des Dames