Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome premier.djvu/155

Cette page a été validée par deux contributeurs.
( 137 )

fiquer sur les côtes de la province, de Kiang-nan où il se fait un commerce considérable.

Lieou-chun-tsiouan était l’ami le plus intime de Soung-tun ; aussitôt que celui-ci reconnut sa voix, il se hâta d’aller dans la salle. Ils ne firent pas de cérémonie formelle en s’abordant ; mais ils élevèrent simplement leurs mains devant leur poitrine et s’assirent vis-à-vis l’un de l’autre pour prendre le thé ensemble.

Soung-Tun demanda à Chun-Tsiouan comment il se faisait qu’il fût libre ce jour là. Lieou-chun-tsiouan répondit qu’il était venu exprès pour emprunter quelque chose à Iu-foung : Que peut-il manquer sur votre riche vaisseau, lui dit Soung-tun en souriant, pour que vous veniez le chercher sous mon humble toit ? Lieou-chun-tsiouan répliqua : Si je viens vous déranger pour un objet, c’est