Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome premier.djvu/143

Cette page a été validée par deux contributeurs.
(125)

arriva à Yang-tcheou. Il fit sortir de sa prison Tchin-siaosse, ses complices, et la femme de Oukin, au nombre de huit ; il les fit lier ensemble, et conduire au lieu d’exécution. Les brigands furent décapités, et la femme du batelier fut coupée en mille pièces, et ainsi les dernières traces du crime furent effacées.

On peut dire avec raison :

Le bien et le mal, la vertu et le vice
Trouvent leur récompense et leur châtiment ;
Quelquefois le ciel semble les oublier ;
C’est que l’heure n’est pas encore venue.

Tchou-youan ordonna à l’exécuteur de mettre dans des boîtes exactement fermées les têtes des brigands, et les plaça dans la chapelle appelée Tching-hoang, au bas de la tablette de Tsawou et de celle de sa famille. Ensuite il offrit un sacrifice, et choisit les bonzes