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destinées à la mort. En même temps, il dépêcha plusieurs officiers de police pour chercher et saisir Peman, Li-houtseu et leurs complices.

Le gouverneur, ayant prononcé cette sentence, vint lui-même sur le bateau saluer Tchou-youan et lui faire lire le jugement qu’il venait de porter. Tchou-youan ne pouvait assez lui témoigner la gratitude dont il était pénétré ; et Souï-houng, à cette nouvelle, se sentit presque soulagée du poids de chagrin qui l’accablait.

Quelques jours après, madame Tchou-youan arriva auprès de son mari. Souï-houng alla lui faire visite. À peine se furent-elles vues, qu’elles se lièrent ensemble d’une étroite amitié et vécurent dans la plus parfaite harmonie.

En voyant le nouveau né que la nature avait rempli d’agrémens, madame