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bateau, les autres bateliers, qui connaissaient Tchin-siaosse pour un voleur, racontèrent sa conduite passée et la manière dont il s’était défait de Oukin. Il écrivit de nouveau une lettre au gouverneur pour l’informer de ces nouveaux détails, et le pria en même temps de prendre des informations pour découvrir les autres complices.

Le gouverneur, après avoir lu la lettre, envoya plusieurs officiers de police, avec ordre de lui amener la femme du patron du bateau, afin de la juger avec lui pour ce nouveau crime.

Cette nouvelle fut bientôt répandue dans Yang-tcheou ; il s’agissait de vol, d’assassinat, d’adultère ; en fallait-il davantage pour faire jaser toute la ville et attirer les curieux ? La veille du jugement, c’était un tumulte général : on accourait de toutes parts et une foule innombrable inondait la salle d’audience