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kin avait l’air d’être assez légère, il n’eut pas de peine à la captiver et à en faire ce qu’il voulut. Tout le long du voyage, leur attachement se fortifia et bientôt ils devinrent inséparables. Une seule chose les gênait, c’était la présence du patron.

Quand on eut passé le fleuve jaune, Oukin eut une légère fièvre. Tchin-siaosse fit semblant de prendre un tendre intérêt à sa santé et lui donna une médecine qu’il avait achetée. Mais cette potion préparée par une main ennemie produisit de suite son effet : elle emporta Oukin.

Sa veuve prit tout l’argent qu’elle avait avec elle et le donna à Tchin-siaosse, en lui recommandant de dire que c’était lui-même qui lui avait fourni les moyens de subvenir aux frais des funérailles de son mari.

Une ou deux semaines après, elle dit