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Mais cette belle n’avait point pour lui une affection de cœur.
C’est peu de se voir enlever sa femme, il est encore battu.
Et après avoir perdu le trésor qu’il possédait, il retombe dans la détresse ;

Tchou-youan et Soui-houng, devenus époux, éprouvaient l’un pour l’autre une estime et une tendresse qui s’augmentaient de jour en jour. Après quelque temps de mariage, Souï-houng devint enceinte, et, au bout de neuf mois, elle donna le jour à un fils.

Tchou-youan en fut transporté de joie et écrivit à sa première épouse pour l’informer de cette heureuse nouvelle. Mais le temps passe aussi vite que l’éclair qui fend la nue. Un an s’était déjà écoulé depuis la naissance de ce fils tant désiré, quand le nouveau concours arriva. Souï-houng passait les jours et les nuits en prière,