Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome premier.djvu/110

Cette page a été validée par deux contributeurs.
(92)

Elle était agitée de mille pensées et flottait encore incertaine, lorsque Tchou-youan l’invita à venir goûter le sommeil.

Souï-houng à dessein garde encore le silence. Mais Tchou-youan, sans témoigner de mécontement, prend le livre et se remet à lire. Vers la troisième veille, Souï-houng prend son parti, et comme Tchou-youan la pressait de nouveau de venir reposer : « Dès ce moment, lui dit-elle, j’entre dans votre famille. »

— « Eh quoi ! reprit Tchou-youan, en faisant un sourire, est-ce qu’auparavant vous apparteniez à une autre maison ?

— « Seigneur, répondit Souï-houng, je vais vous avouer la vérité. Je suis la seconde femme de Hou-youe. Comme il se trouvait dans une extrême détresse, il a consulté quelques fripons qui exploitent la capitale, et a imaginé ce stra-