racher son secret, mais elle gardait toujours un silence obstiné. Voyant que son visage devenait à chaque instant plus triste et plus abattu, il insiste de nouveau : « Jeune amie, lui dit-il, je le vois, vous avez éprouvé des peines inouïes ; ouvrez-moi votre cour, et s’il est temps encore d’y apporter remède, il n’est rien au monde que je ne fasse pour y réussir. »
Souï-houng ne répondit rien, et continua de pleurer. Tchou-youan, voyant ses instances inutiles, se mit à remplir son verre et à boire. Insensiblement le temps s’écoule et il entend sonner la seconde veille.
« La nuit est déjà avancée, dit-il à Souï-houng, je vous prie de venir prendre du repos. » Mais, tout entière à sa douleur, elle reste sourde à ses paroles.
Tchou-youan, sans la presser davan-