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architecture phalanstérienne.

paille à coucher se mouille trop quand il pleut, et dont le plancher devient houe ! L’homme n’est pourtant pas fait pour vivre dans les tanières. Ce n’est pas un animal qui se terre, l’homme : et il faut qu’on le loge.

Or, s’il faut qu’on le loge, trouvez donc, pour le loger, mieux qu’un Phalanstère, trouvez mieux en satisfaction des convenances, en agrément, en magnificence et en économie ?… en économie, entendez-vous ?

Chose étrange ! il n’y a pas de problème absurde, mal posé ou malfaisant qu’on n’ait encore cherché à résoudre sur cette terre, et on s’insurge contre l’idée de déterminer les lois d’une architecture harmonique et convenante à l’organisme humain !

L’Académie s’ingénie chaque année à trouver des sujets de concours pour les élèves de I’école d’architecture, et elle n’a pas eu l’idée de proposer celui-là ! C’est pour<ant une conception plus féconde, une idée plus haute de mille coudées, que toutes les idées architecturales qui aient été exécutées ou seulement émises jusqu’ici.

C’était là d’ailleurs la tâche sociale réservée à l’Art dans la carrière du progrès social. — Qu’un architecte, en effet, laissant le quart de rond, la cimaise et les ordres, se fut proposé de résoudre le problème architectural ainsi posé :

Étant donné l’homme, avec ses besoins, ses goûts et ses penchants natifs, déterminer les conditions du système de construction le mieux approprié à sa nature ;

Cet architecte se trouvait, dès le premier pas, face à face avec l’option suivante :

A Ou une maison isolée pour chaque famille ;

A Ou un édifice unitaire pour la réunion de families composant la Commune.

L’économie, l’aisance, la facilité des relations et des services, les agréments de toute nature, toutes les con-