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NOTE EXPLICATIVE DE LA CARTE.


située entre Christopolis et Trajanopolis, ne devait pas être fort éloignée de la côte. Cette situation est formellement indiquée par Foucher de Chartres dans l'itinéraire qu'il fait suivre à un corps d'armée en 1096 1[1], et par quelques mots d'Aubry de Trois-Fontaines relatifs à la navigation des conquérants de l'empire grec 2[2]. Nous croyons que l'emplacement de cette ville est indiqué par de « magnifiques ruines » dont Viquesnel a constaté l'existence à deux lieues à l'ouest de Gumourdjina et qui portent le nom de Messina Kalé 3[3], identique à celui de Messinople à cela près que le mot grec πόλιζ y est remplacé par le mot turc kalé (château) ; nous avons en conséquence placé le nom de Mosynopolis sur ce point.


Auguste LONGNON.





D'après une miniature de l'Histoire des Croisades de Guillaume de Tyr.
manuscrit de la première moitié du xiiie siècle.
(Bibl. de M. Ambr. Firmin-Didot.)
  1. 1 Ce corps d'armée, arrivé à Thessalonique, gagna Constantinople en suivant les côtes, et voici, suivant Foucher, l'itinéraire qu'il suivit : « Mora autem per quatuor dies facta, deinde Macedoniam transeuntes, per vallem Philippensium et per Crisopolim atque Cristopolim, Pretoriam, Messinopolim, Macram, Trajanopolim, Neapolim et Panadox. Rodosto et Eracleam, Salembriam et Naturam, Constantinopolim pervenerunt. »
  2. 2 « Deinde ad sinistram dimiserunt Thessalonicam, Philippim, Meisinopolim et Margerium. »
  3. 3 Voyez, sur ces ruines, Viquesnel, Voyage dans la Turquie d'Europe, t. II, p. 298.