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Thomas Regnaudin. — Sur l’Art de traiter les bas-reliefs : L’orateur obéit à l’Académie en l’entretenant sur le bas-relief. — Le bas-relief est le trait d’union de la peinture et de la sculpture. — Le dessin géométral et le dessin perspectif. — Le bas-relief présente généralement peu de saillie. — Les ouvrages de forte saillie qui se détachent sur un fond sont improprement appelés bas-reliefs. — Exemples tirés de bas-reliefs et de vases antiques. — Bas-reliefs de l’Algarde, de Francois Flamand, de Michel-Ange, de Jean Goujon, de Sarazin, de Van Opstal. — Le bas-relief peut comporter trois plans. — Toutefois ceux de la colonne Trajane sont très méplats. — Plus un bas-relief doit être vu à distance, plus il peut avoir de saillie. — Des pierres gravées. — Des médailles 
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Sébastien Bourdon. — Sur la Lumière : Sébastien Bourdon rappelle l’économie de ses précédentes conférences. — Ses observations ont porté sur la lumière, la composition, le trait, l’expression, la couleur, l’harmonie. — Le présent discours aura pour objet la lumière. — Modifications de la lumière du soleil. — Division du jour en six parties. — Impressions diverses causées par la lumière. — L’étude de la lumière permet au peintre de varier ses effets. — Bassan se complaît à peindre l’aube du jour. — Jeux de lumière familiers au Caravage. — Toute répétition d’idée est un vice. — Titien, les Carrache, Poussin n’ont pas épousé un goût ou une manière. — Ils ont constamment diversifié les effets de lumière dans leurs tableaux. — L’heure n’est pas indifférente à la vraisemblance de la scène représentée. — Une bataille se conçoit avec l’aube du jour. — Exemple tiré de la Bataille d’Arbelles par Le Brun. L’Aurore enlevant Céphale, Pâris arrachant Hélène des bras de Ménélas, Adonis se séparant de Vénus, Méléagre poursuivant le sanglier de Calydon sont autant de scènes qu’il convient d’éclairer d’une lumière matinale. — L’aube du jour est imprégnée de silence. — Fraîcheur de la nature, indécision des corps, demi-teintes. — Description d’une toile de Bassan. — Le lever du soleil suit celui de l’aurore. — Beautés des paysages à cet instant du jour. — Les rayons parallèles à la surface du sol. — Exemples tirés de Paul Bril, de Claude Lorrain, de Poussin. — Le matin. — Effets de pluie. — Exemple tiré de Carrache. — Le midi. — Lumière verticale. — Le milieu du jour est l’heure la plus ingrate pour un peintre. — La lumière de midi ne doit éclairer que des scènes reposées. — Bourdon cite un exemple de ses tableaux. — L’après-midi. — Effets de la lumière sur les nuages. — Vigueur de coloris que répand une pluie d’été sur la nature. — L’après-midi convient aux scènes agitées. — Exemple tiré de Titien. — Bourdon défend contre ses préférences pour cette partie du jour. — Soleil couchant. — Effets singuliers de lumière. — Ne pas outrer la nature. — Les contours colores. — Crudité des ombres. — La lumière horizontale. — Pourquoi Bourdon n’a rien dit de la perspective aérienne 
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