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d’amérique sur l’europe.

l’indépendance de Vermont, et l’on croyait que celle de la Caroline septentrionale ne tarderait pas beaucoup à faire de même, à l’égard de Frankland. Quant à Kentucky, on disait que les habitants, dont on évalue le nombre actuellement à près de soixante mille, pensaient qu’il était encore trop tôt pour songer à l’émancipation. En ce cas, ils resteront en tutelle quelques années de plus, et les gazetiers ne manqueront pas, sans doute, de mettre cette circonstance à profit, pour semer des bruits de confusion et d’anarchie.