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Au contraire, avec du silicium contenant 1,8 pour 100 de fer, nous avons observé un minimum vers 210°. À température plus élevée le coefficient devient positif.

Ces faits sont en accord avec les constatations de Schulze[1]. Un silicium industriel et l’échantillon même que Kœnigsberger et Schilling avaient utilisé lui ont fourni un coefficient d’abord négatif qui changeait de signe vers 200°. Avec un silicium très pur en fragments, ce même auteur a, comme nous, observé un coefficient négatif ; alors que les expérimentateurs, qui ont utilisé des produits contenant au moins 1 pour 100 de fer, ont toujours trouvé des coefficients positifs.

Ainsi il ne nous semble pas possible d’indiquer quantitativement la valeur du coefficient de température du silicium à cause de l’existence de phénomènes diélectriques et thermiques, mais on peut toutefois affirmer que ce coefficient est négatif pour le produit fondu.


CHIMIE MINÉRALE. — Sur le sel de calcium d’un acide complexe ferrophosphorique. Note de MM. A. Sanfourche et B. Focet, présentée par M. Henry Le Chatelier.

Il existe des acides complexes dérivés de phosphates acides de fer, dans lesquels ce métal fait partie de l’anion : Dede[2] a préparé un acide diphosphatoferrique Fe(PO4)2 H3. 2,5 H2 O, ayant la composition du phosphate diferrique ; Weinland et Ensgaber[3]. ont étudié divers sels d’un acide triphosphatoferrique, non isolé Fe(PO4)3 H6, correspondant au phosphate monoferrique. Ces deux acides ont un seul atome d’hydrogène salifiable.

On constate la formation d’un sel de calcium du premier d’entre eux dans les circonstances suivantes : si l’on part d’une solution concentrée de phosphate monocalcique additionnée d’acide phosphorique, et qu’on y introduise des quantités croissantes de phosphate triferrique, l’acide phosphorique libre commence par diminuer, puis demeure constant, malgré les additions successives de phosphate triferrique, jusqu’au moment où ce sel refuse d’entrer en solution. C’est ainsi qu’une acidité initale de 5,6 PO4 H2 pour 100 descend d’abord jusqu’à 1,8-2 pour 100, puis ne varie plus. Pour

  1. Schulze, Physik. Zeitschr., 31. 1930, p. 1062.
  2. Dede, Z. anorg. Chem., 125, 1922, p. 48.
  3. Weinland et Ensgaber, Z. anorg. Chem., 84, 1913, p. 340