Des recherches d’ensemble sur les propriétés des fontes au molybdène nous ont amenés à étudier systématiquement l’effet de cette addition sur la précipitation et la forme du graphite d’une fonte grise.
D’après E. K. Smith et H. G. Aufderhaar[1], une fonte répondant à
Ct 3,32 pour 100. Cg 2,67 Ce 0,65 Si 2,18 Mn 0,5
S 0,06 P 0,07
peut supporter des additions de molybdène allant jusqu’à 4 pour 100, sans que la proportion de son graphite libre diminue. Ils ont remarqué comment les filaments de graphite deviennent plus fins et plus courts et, se transforment même partiellement en très petites modules dans ces fontes spéciales.
L’un de nous[2] a fait des observations analogues dans une étude des fontes à basses teneurs en molybdène.
Les fontes au molybdène du tableau ci-après ont été élaborées au four à induction à haute fréquence, en creuset silico-alumineux, à partir d’une fonte répondant à
et d’une fonte mère à 20 pour 100 de molybdène préparée elle-même avec un ferro-alliage à 62 pour 100 de molybdène et 0,1 pour 100 de carbone.
Elles ont été coulées à 1400° en sable préalablement étuvé, le moule donnait deux lingots cylindriques ayant respectivement 35 et 10mm de diamètre, 500 et 250mm de hauteur. Des baguettes de graphite placées au-dessus du bain sans y toucher, permettaient de réaliser une atmosphère d’oxyde de carbone. Pour vérifier aussi exactement que possible l’action du molybdène sur la forme du graphite, nous nous sommes attachés a éliminer les causes accidentelles qui peuvent l’affecter : temps de fusion trop prolongé, surchauffe du bain pour dissoudre l’addition, températures de coulée trop élevées ou différentes.
