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CHRONOMÉTRIE. — Synchronisation des balanciers circulaires des chronomètres. Note de MM. Salmon-Legagneur et Bertrand-Lepaute, présentée par M. Ch. Fabry.

Le problème de l’unification de l’heure préoccupe chaque jour davantage les Services publics.

Depuis les travaux de Cornu, de nombreuses solutions ont été proposées qui présentent, chacune, des avantages ; mais, que ce soit la distribution de l’heure par horloge mère et horloges réceptrices, véritables compteurs horaires à impulsions successives, ou par horloges indépendantes à remise à l’heure automatique, ou encore par synchronisation des balanciers pendulaires, suivant la méthode préconisée par Foucault dès 1847, toutes ces solutions nécessitent un circuit électrique spécial.

Mais, depuis que Thury, en 1899, utilisa comme horloge des petits moteurs synchrones, branchés sur une distribution d’énergie à fréquence moyenne constante, ce système s’est développé très rapidement, car il présente le grand avantage d’utiliser, pour la distribution de l’heure, les seules canalisations des secteurs de distribution d’énergie électrique, dont la fréquence est maintenue en d’étroites limites, comme c’est le cas actuel, pour les secteurs de la région parisienne où la fréquence moyenne est conservée avec une précision telle qu’une horloge synchrone ne s’écarte jamais de plus de 10 secondes de l’heure de l’Observatoire.

L’emploi des horloges à moteurs synchrones devrait donc normalement se généraliser rapidement.

Toutefois, un des défauts de ce système provient de l’arrêt de tous les appareils en cas d’interruption de courant, et de la complication de la remise à l’heure automatique d’un point central.

On a proposé de doubler la commande électrique d’une commande par ressort ou l’équivalent, mais la complexité des mouvements rend leur généralisation difficile.

La présente Communication a pour objet la synchronisation des échappements à balancier circulaire des chronomètres par courant alternatif de fréquence industrielle.

Dans son Memoire sur la synchronisation électromagnétique, A. Cornu n’insiste pas sur le cas particulier où la fréquence imposée est un multiple supérieur de la fréquence du mouvement à synchroniser, cas présentant, en électrochronométrie, un intérêt particulier.

Dans le dispositif que nous avons réalisé, on s’affranchit de la nécessité