R. Berg a introduit dans l’analyse la 8-hydroxyquinoléine, qui a l’avantage de permettre le dosage des métaux, sous la forme de composés à poids moléculaires élevés. Berg a appliqué ce réactif à la détermination du cuivre dans une solution contenant ce métal seul[1]. Il opère en milieu acétique, mais dans ces conditions les métaux suivants : nickel, manganèse, cobalt, zinc, cadmium, aluminium, bismuth, fer, titane, précipitent aussi. Il effectue le même dosage aussi en présence de tartrate de sodium en solution rendue alcaline par la soude ; mais alors le magnésium, le zinc, le cadmium, le fer précipitent également. C’est en particulier dans ce milieu tartrique que Berg a réalisé la séparation du cuivre de l’aluminium[2], sa méthode s’applique surtout au dosage du cuivre lorsqu’il se trouve en proportion importante par rapport à l’aluminium.
Nous avons trouvé une méthode qui permet de doser avec une grande précision le cuivre, non seulement en présence de l’aluminium, mais aussi des autres métaux précédents qui se trouvent fréquemment dans les alliages d’aluminium ; la précision se conserve même dans le cas où le cuivre n’existe qu’en très petite quantité.
En présence du tartrate de sodium, en milieu acétique ou ammoniacal, de faibles quantités d’hydroxyquinoléine ne donnent aucun précipité avec des masses importantes d’aluminium. Le cuivre présent dans la solution est précipité intégralement. Les nombres du tableau ci-contre donnent un exemple des résultats obtenus.
L’aluminium est utilisé dans nos essais sous forme d’une solution d’alun d’ammonium. Le cuivre est précipité à une température d’environ 70-80° par une solution à 3 pour 100 d’hydroxyquinoléine dans l’acide acétique deux fois normal ; on laisse refroidir la solution dont le volume est toujours voisin de 200cm3, on filtre après environ 2 heures et le précipité lavé à l’eau tiède est séché à l’étuve (température 108-110°). Le composé répond à la formule (C9 H6 ON)2. Cu ; sa teneur en cuivre est de 18, 08 pour 100.
