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que sorte, les seuls qui puissent approvisionner les sources pour un certain temps, à raison du grand volume et de la longue durée de leurs pluies, ainsi que de la faible évaporation qui règne dans cette période de l’année. On a recueilli, en effet, mensuellement, pendant ces quatre mois des trente-deux années précitées, 32 lignes 8 dixièmes, ce qui donne près d’un pouce d’eau de plus par mois que les huit mois précédens de la même période ; or il n’est tombé que 23 lignes 5 dixièmes d’eau dans les quatre pareils mois des neuf dernières années ; il y a donc une diminution, dans la cause alimentaire des sources, de 28 pour cent entre ces deux périodes, différence suffisante pour expliquer le phénomène que les environs de La Rochelle ont présenté.

L’égalité presque complète qui existe entre les quantités totales de pluie des huit mois de février à septembre de l’une et de l’autre période (la différence n’est, en effet, que de 4 dixièmes de ligne par mois, ou d’environ 2 pour cent), mérite d’autant plus d’être signalée, que ces huit mois sont ceux pendant lesquels la plupart des végétaux prennent leur accroissement et parviennent à la maturité.

D’après cette remarque, on ne doit pas s’étonner si la forte diminution de pluie des neuf dernières années, ne paraît avoir eu aucune influence sur les récoltes de cette même période, qui, en général, a été tout aussi productive que la précédente.

L’année 1834 a présenté le plus grand de tous les déficits. On n’y compte que quatre-vingt-quatorze jours de pluie et 17 pouces 4 lignes 8 dixièmes d’eau, tandis que les moyennes des trente-deux années précitées, ont été de cent quarante-huit jours et de 24 pouces 5 lignes 4 dixièmes, ce qui donne une diminution de 29 pour cent sur l’année entière, et spécialement de 55 pour cent sur les quatre mois de janvier, octobre, novembre et décembre.

Géographie physique.Statistique des forages artésiens du département des Pyrénées-Orientales.

Il n’existait naguère, dans le département des Pyrénées-Orientales, aucune source artésienne artificielle. Aujourd’hui les forages s’y multiplient si rapidement, que M. Farines, auteur de la note communiquée à l’Académie et qui fait le sujet de cet article, a déjà pu, sans trop de prétention, l’intituler Statistique des puits forés de l’ancien Roussillon.

Le tableau suivant fera connaître la situation des principaux de ces puits, leur profondeur, la hauteur du jet au-dessus du sol, et enfin, les quantités d’eau qu’ils fournissent par minute, exprimées en litres.