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de manière que les divisions extrêmes du cadran, pour d’égales différences de tirage, présentent des divisions sensiblement égales.

Depuis l’époque où M. Poncelet rédigeait son savant rapport au nom de la commission de 1834, deux grandes séries d’épreuves ont été poursuivies. C’est, d’une part, les chargements des waggons sur le chemin de fer de Saint-Étienne à Lyon ; de l’autre, l’application des phortomètres aux ponts à bascule.

Les applications du phortomètre sont nombreuses et variées.

Celui qu’on peut employer aux usages les plus généraux pèse, suivant les besoins, de un à trois demi-kilogrammes ; il est peu volumineux et par là très portatif.

Lorsqu’on le suspend à une chèvre, un treuil, une corde passée dans une poulie fixe, il pèse directement les fardeaux depuis 10 jusqu’à 3 et 4 mille kilogrammes.

Si l’acheteur et le vendeur sont munis chacun de leur phortomètre, et les suspendent ensemble, ils contrôlent leur pesée : c’est un avantage mutuel.

En attachant le phortomètre à une petite chèvre portative, on s’en sert pour arrimer et peser les voitures : on pèse séparément la charge que supporte chaque roue, et l’on égalise ces charges ; avantage important et trop négligé dans le roulage.

Avec un simple triangle de bois et de fer que l’on place comme un coin entre les deux roues contiguës d’un waggon, ces roues sont soulevées à la fois, et, par deux pesées, le phortomètre indique le poids total du waggon. Tel est le moyen mis en pratique avec un plein succès pour mesurer les chargements sur le chemin de fier de Saint-Étienne à Lyon.

Au moyen de la chèvre et d’une griffe adaptée à la partie inférieure du ressort, on peut de suite et sans déplacement, vérifier le poids de tout un magasin de fer, de plomb, de cuivre, pourvu que ces métaux soient empilés sur des bâtis en charpente, qu’il suffira de soulever à chaque extrémité pour obtenir le poids total.

L’application la plus importante, celle surtout qu’avait en vue la précédente commission de l’Académie, en réclamant la sanction de l’expérience, est relative aux ponts à bascule pour le pesage des voitures sur les routes royales et départementales.

Une commission nommée, en juillet 1832, par M. le Directeur général des Ponts et Chaussées, qui a fourni tous les moyens d’expérimentation que l’auteur pouvait désirer, s’est occupée de vérifier les résultats de ce système. Un sixième rapport, en date du 25 janvier 1835, offre