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On s’est décidé à faire copier le trait de la carte hydrographique de la France qui a été publiée par l’administration des ponts-et-chaussées, sauf quelques perfectionnemens dans le tracé des pays étrangers limitrophes. Elle est sur l’échelle de , et les 6 feuilles réunies forment un carré d’environ 2 mètres de côté.

On a figuré par des signes les exploitations de mines, minières et carrières, et de même les usines métallurgiques. Enfin on y a tracé, par des lignes ponctuées, les limites entre les différens terrains, lesquelles doivent servir à guider dans le coloriage.

Quant à l’expression du relief du sol sur la carte, par une combinaison de hachures qui doivent en faire sentir les proéminences, on n’a pris aucune carte pour modèle ; on a fait dessiner ce relief au lavis sur une épreuve de la carte, d’après un grand nombre de relèvemens de hauteurs, et notamment d’après celles qui ont été publiées par M. Puissant, dans sa Description géométrique de la France.

C’est ce relief qu’un habile graveur topographique est maintenant occupé à graver ; on espère que son travail pourra être terminé à la fin de 1836.

L’exemplaire qui a été mis sous les yeux de l’Académie, est une épreuve tirée avant le commencement de la gravure du relief ; il y manque encore beaucoup de noms de lieux, qui ne doivent être gravés qu’en dernier ; mais il est entièrement colorié.

M. Brochant de Villiers entre dans quelques détails sur les principes qui ont déterminé le système de coloration, qu’on se réserve néanmoins encore de perfectionner. Au reste, pour éviter toute confusion, on a pris soin d’indiquer les différens terrains, non-seulement par des couleurs, mais encore par des lettres.

« On pourrait croire, dit M. Brochant de Villiers, en voyant la Carte géologique générale de la France entièrement couverte de couleurs, que tous les plus petits cantons ont été explorés, et que la constitution du sol de chaque lieue carrée, ou même de chaque kilomètre carré, y est exactement représentée. Les auteurs de cette carte sont loin d’avoir cette prétention ; on doit même concevoir qu’il leur aurait été impossible d’exécuter, en 10 ou 11 années, une reconnaissance aussi minutieuse : je dirai plus, c’est que ce travail de détail les aurait détournés de la grande tâche qui leur était imposée ; savoir, la détermination exacte des différentes natures de terrains, et des limites qui les séparent l’un de l’autre ; et même, relativement à ces limites, ils se sont