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ditations ; je m’empresserais de le reconnaître et de le proclamer ; jusque là, qu’il me soit permis de déclarer que les lumineuses considérations de notre collègue, que je regrette fort de n’avoir pu entendre, mais que j’ai lues avec toute l’attention dont je suis capable, n’ont rien changé à mes profondes convictions. Encore une fois, dans mon opinion, il ne s’agit pas, en thérapeutique appliquée, de symétriser, de nombrer, de sommer des observations, mais bien de réunir, de comparer, d’analyser les faits. En un mot, la méthode éminemment propre aux progrès de cette science, c’est l’analyse logique et non point l’analyse numérique.

» Les nombres, en effet, n’ont de valeur ou de signification qu’autant qu’ils sont l’assemblage, la représentation d’unités de même espèce, de même nature. En médecine, l’absolu, de quelque genre qu’il soit, n’est ni du ressort de la nature, ni du ressort de l’esprit humain.

» Au surplus, comme les idées que j’ai trop sommairement, sans doute, exposées, et seulement par occasion, ne paraissent pas avoir entraîné de suffisantes convictions, je me propose d’en faire la matière d’un mémoire particulier, que j’aurai l’honneur de soumettre au jugement de l’Académie. »

MÉMOIRES PRÉSENTÉS.
Astronomie.Mémoire de M. Demonville sur les comètes.
(Commissaires, MM. Bouvard, Arago, Damoiseau.)
Mécanique.Mémoire de M. Fusz, sur une nouvelle forme de ressorts pour les voitures.
(Commissaires, MM. Navier et Poncelet.)
Physique.Mémoire sur un nouveau mode de production du son ; par M. Aug. Pinaud.
(Commissaires, MM. Dulong, Savart, Becquerel.)

« Le 26 mai dernier, je travaillais, dit M. Pinaud, à la lampe d’émailleur pour construire un thermomètre différentiel. Je soufflai une petite boule à l’extrémité d’un tube de verre d’environ trois millimètres de diamètre. La boule était encore très chaude quand j’abandonnai le tube à lui-même. Aussitôt j’entendis un son d’une faible intensité, mais très