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RAPPORTS.
Rapport sur les expériences de MM. Piobert et Morin concernant la pénétration des projectiles durs.
(Commissaires, MM. Dupin, Navier et Poncelet rapporteur.)

Nous avons déjà fait connaître (voyez p. 13) les principaux résultats des expériences de MM. Piobert et Morin ; le rapport de M. Poncelet sera d’ailleurs imprimé dans le recueil des Mémoires de l’Académie ; nous pouvons donc nous borner à citer les conclusions.

« L’étendue que vos commissaires ont donnée au présent rapport, le soin qu’ils ont mis à analyser les différentes parties du mémoire de MM. Piobert et Morin, seront suffisamment justifiés, aux yeux de l’Académie par le haut but d’utilité des expériences entreprises sous leur direction, par la multiplicité, la diversité même des faits que ces expériences ont révélés, enfin par l’intérêt involontaire et très vif qui s’attache à des phénomènes de destruction si propres à démontrer la puissance de l’industrie humaine. On a vu que ces officiers ne se sont pas bornés, comme il n’arrive que trop souvent, à enregistrer avec scrupule une série de résultats commandés en quelque sorte à l’avance par la lettre d’un programme d’expériences ; qu’ils ont su tirer habilement parti de l’heureuse position où ils se trouvaient pour répandre du jour sur divers points encore obscurs de la théorie de la percussion et de la résistance des milieux à la pénétration ; qu’en un mot, le mémoire qu’ils présentent à l’Académie sur ces objets ne sera pas une œuvre stérile en conséquences théoriques ou pratiques. Mais tout en accordant aux auteurs le tribut d’éloges qu’ils méritent sous plus d’un rapport, vos commissaires croient devoir rappeler, derechef, que le succès des expériences qu’ils ont dirigées est principalement dû à la libéralité avec laquelle M. le ministre de la guerre a mis à leur disposition toutes les ressources nécessaires tant en personnel qu’en matériel. L’Académie n’a pas oublié, non plus, les généreux encouragemens accordés par le même ministre, à des expériences d’un autre genre, dont les résultats ont mérité son approbation, et elle fera des vœux pour qu’il continue à MM. Piobert et Morin, le bienveillant appui dont ils ont besoin pour la suite de leur importante et difficile entreprise.

» La publicité accordée à la partie scientifique de ces différens travaux,