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débris du passé, dans l’enchevêtrement étrange
du toit familier ! Le grenier l’a vue déguisée
en reine, en déesse, en chasseresse, suivant que
ses premières lectures lui donnaient le goût des
grandeurs ou celui de la liberté. Telle vieille
caisse lui a servi de trône, ou lui fit une hutte
dans la forêt des planches. Puis lorsque le jeu
avait épuisé les ressources de son imagination,
elle ouvrait la lucarne et se délectait de la vue
du monde. Toute la ville était à ses pieds ; les
vieilles ruelles coupées de jardinets ; les larges
avenues modernes ombragées de platanes aux
troncs blancs, que surplombent les clochers
ajourés des églises et les tours crénelées de
l’antique abbaye. Par delà s’étend la campagne
toute rose et blanche au printemps et plus loin,
contre le ciel, cette ligne bleue, c’est la mer !
Oh ! le vieux grenier riche de mystère et
d’espace, comme il y fait bon ! et la jeune fille,
laissant là le livre au sens précis qui tient son
imagination captive, s’enfuit vers l’endroit
préféré.
Une petite porte basse y donne accès.
Marguerite l’ouvre et s’arrête sur le seuil,
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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE
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