envers des abbés et d’autres seigneurs ecclésiastiques.
Mais, outre l’hommage qu’ils étaient tenus de rendre aux évêques, nos anciens rois étaient encore obligés de porter ces prélats sur leurs épaules, à leur entrée dans Paris… Plusieurs princes, sachant bien qu’ils étaient vassaux de l’évêché, se soumirent à cette pieuse cérémonie. Philippe-Auguste, qui était seigneur de Corbeil et de Montlhéri, et conséquemment vassal de l’évêché, devait porter ainsi l’évêque Guillaume : il eut toutes les peines du monde à s’en exempter ; et il fallut qu’il envoyât à sa place deux chevaliers de haute noblesse.
Les princesses du sang et les reines elles-mêmes rendirent hommage à l’évêque de Paris, et à l’abbaye de Saint-Denis, qui montrèrent toujours une dureté révoltante dans leurs droits. — Lorsqu’on apprit que saint Louis et le comte de Nevers son fils étaient morts devant Tunis, l’évêque de Paris alla trouver à Vincennes la comtesse de Nevers, pour lui témoigner la part qu’il prenait à sa douleur, et pour lui rappeler qu’elle lui devait hommage de sa terre de Montjai, du moment que son mari ne vivait plus…
La comtesse, qui pleurait à la fois son époux,