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REVUE DES TRADITIONS POPULAIRES 297 XXXI i LES EPINGLES ET LE MARIAGE A Paris, on appelle Camions les toutes petites épingles qui retiennent le commencement de toutes les pièces de rubans ou de filets. Si une jeune fille est présente quand on commence la pièce, on lui donne pré- cieusement ces camions; quand elle en a deux cents, elle se marie dans Tannée. M me Paul Sébillot. LES TRADITIONS POPULAIRES ET LES ÉCRIVAINS POITEVINS GUILLAUME BOUCHET IX le vin (l re sérée) Le vin est aux vieillards comme le lait aux enfants et le dernier plaisir naturel. Si vous songez en la vigne ou au vin ou d’en boire, la nuit, c’est un bon présage. Il n’est si sobre qui en compagnie ne souffle plus à l’encensoir qu’en son particulier. Boire comme terre à four. Déchausser Bertrand, se mettre dedans, se mettre dans la vigne jusqu’au pescher, se brider de sarments, se charger à poids de marc. Contre l’ivresse, boire de l’huile, frotter de sel la plante des pieds enlève le mal de tête et la titubation à ceux qui se chaffourrent. Enve- lopper de linge trempé dans l’eau froide les génitoires des hommes et les mamelles des femmes. Pour ne pas s’enivrer prendre des choses amères, noyaux de pê- ches ou d’amandes amères, la noix muscade avec un peu de pain et de miel, de la cendre du bec des hirondelles et de la poudre de choux broyés dans de la myrrhe. Manger du raifort, des oignons avec du vinaigre, de la coriandre avec du sucre, du poumon de bouc. Amé- thyste et pierre ponce, citrons et oranges. Vin blanc de Beaune ou d’Aunis, vin du Rhin et vin grec, vin rouge de Poitou.