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scientifiques du XIX ème siècle nous aident à penser, de façon moins simpliste.

L’unité dé l'Inde m’apparaît d'une façon convaincante, grâce à l’immense diversité ; de ses habitants et de ses provinces.

Sur un fond de sensibilité aiguë, commun à tous, se détachent : le Bengalais spirituel et fin, le Mahratte farouche et tenace. L’un peut être fier de son imagination et l’autre de sa force de volonté. Le Punjabee a la bravoure indomptable : et la naïveté des races guerrières. Le Dravidien a la gravité et la dignité de ceux qui vivent à l’ombre des temples. Partout où l’on rencontre un Mahométan, il est sans rival quant à la courtoisie et la noblesse de la tenue.

Et tous, il ne faut point l’oublier, obéissent aux mêmes lois essentielles ; tous, sans exception, et avec passion, aiment leur foyer, vénèrent la femme et sont fiers de leur race. Chez tous,le dévouement à l’Inde, en tant qu’elle est l'Inde, s'exprime de façon caractéristique. Pour tous les Hindous, la mère Patrie est le lieu saint, le foyer d’élection de tout ce qui est juste ; la terre des « Sept Fleuves. Sacrés », l’endroit où aspirent toutes les âmes à la recherche de Dieu.

Pour le Mahométan, la terre de l'Inde est faite de la cendre de ses saints ; ses souvenirs les plus glorieux y ont laissé leur empreinte ; ses villages sont devenus son foyer. Il a foi en son avenir et chez tous les deux le senliment national encore jeune n’est pas épuisé.

Ce qu’était Açoka deux cent cinquante ans avant Jésus-Christ lorsqu’il régnait sur Pataliputra, ce que fut Akbar à Delhi dix-huit siècles plus tard, chaque Indien devrait