Page:Collectif - Heures du soir 03.djvu/77

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
71
— UN MARIAGE. —

Une grande partie de la fortune de madame de Frémy se trouva tout-à-coup compromise par une faillite. M. de Celnarre, intéressé pour une somme peu importante dans la même affaire, connut le premier la perte qu’elle pouvait éprouver. Lui, favorisé par le sort autant qu’il était disgracié de la nature, venait d’hériter, par la mort d’un oncle, de nouvelles richesses et du titre de vicomte. Il arriva chez madame de Frémy, demandant instamment à être introduit, malgré la défense faite de recevoir personne.

Berthe venait de se retirer. « Je sais, dit M. de Celnarre à madame de Frémy, que vos intérêts se trouvent menacés. Permettez-moi de profiter de ce moment pour émettre un vœu que je n’aurais pas osé exprimer dans des circonstances différentes. Si votre consentement, si celui de mademoiselle de Frémy m’autorisent à me regarder comme votre fils, ajoutez à cette