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— LA PREMIÈRE RIDE. —

jolie. Ah ! laissons aux héroïnes de romans le rare privilège de ne paraître jamais plus belles qu’en négligé ; déposséder toujours les mêmes moyens de plaire ; mais avouons, nous autres pauvres femmes de ce monde réel, que nous ne sommes pas toujours à la hauteur des perfections qu’exige l’amour.

Arthur me regarda deux ou trois fois avec une froideur croissante et peu aimable ; puis il me demanda si je n’avais pas oublié mon acte de naissance. Je l’assurai que non, et bientôt après nous remontâmes en voiture.

Arrivés à Paris, M. de Seignelay me quitta presque tout de suite sous prétexte d’une affaire pressée. Je n’osai le retenir, et après son départ je me sentis blessée et plus mécontente encore qu’avant mon voyage à la campagne. Les remarques que j’avais eu le temps d’y faire sur mon propre cœur, la violence et l’empire que prenait chaque