Page:Collectif - Heures du soir 03.djvu/280

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
274
— LE LIVRE DES FEMMES. —

que quand elle est finie, de cruelles déceptions les punissent de conserver les prétentions que leur âge doit leur interdire ; alors celles qui ne sont ni joueuses, ni ridiculement coquettes, se plaisent mieux dans la solitude. Elles y vivent de souvenirs, et pour peu qu’elles aient de la bonté dans le cœur, elles s’occupent à faire du bien aux malheureux : c’est encore exercer leur sensibilité.

Chaque année, à quelques mutations près, le château de la Verpillière réunissait la même société ; cette terre offrant les plus belles chasses, et son propriétaire y menant un train presque fastueux.

Le comte de M… avait été chambellan d’un frère de Napoléon, et conservait pour cette famille une reconnaissance qui faisait l’éloge de son cœur et qui lui rendait peu agréable le séjour de Paris ; il ne parlait jamais politique, rarement littérature ou spectacles, et ne connaissait rien à l’agri-