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— LE LIVRE DES FEMMES. —

des Arméniens et quelques voyageurs de Kéné, attendaient le départ de la princesse, et l’on ne se mit en marche que lorsqu’elle fut placée sur le palanquin que portaient les patiens chameaux, dont le sable paraît être l’élément.

L’avant-garde avait ordre de faire halte à Birambar[1], et de reprendre le chemin de la seconde station lorsque l’arrière-garde arriverait. De cette manière l’eau devait suffire pour tous. Zuhra, entourée d’esclaves attentifs à ses moindres désirs, paraissait n’être occupée que de la triste vue du désert ; mais ses yeux interrogeaient tout ce qui l’entourait, et le regard d’une amante eut bientôt reconnu Noureddin, déguisé sous les habits d’un marchand cophte.

Il était tard lorsque la seconde moitié de la caravane arriva à Birambar ; l’avant-

  1. Le Puits-des-Puits.