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— LE LIVRE DES FEMMES. —

qu’elle boive l’eau du puits sacré et baise la pierre céleste. Les femmes Goublis la serviront, et le Dieu des croyans vous protégera. Allez, et n’oubliez pas de vous prosterner devant lui lorsque vous serez sur le mont Aarafat. »

Il dit, et tout le monde s’inclina. Zuhra baisa la main de son père, et chacun se retira pour préparer son départ.

Le soleil dorait à peine la cime des monts que la belle Zuhra avait franchi le seuil du palais du vice-roi d’Égypte. De sombres pensées paraissaient l’occuper… « Doux climat du Nil, dit-elle, bords où je reçus la vie, il faut donc vous quitter ! » L’émir et la suite de la princesse la conduisirent à la grande mosquée, où les imans, placés sur la galerie légère du minaret, appelaient déjà les fidèles à la prière du matin.

Ô pouvoir de la vertu sur les femmes ! Zuhra, depuis long-temps, avait préparé