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ux que je n’aie que cette cloque… Mais quelle histoire ! Aussi j’ai laissé l’armoire tranquille…

Elle rougit vivement et n’acheva pas.

— Quelle armoire ? demandai-je d’un ton sévère.

Ma mère se débattit, secouant la tête comme si je voulais la mettre en laisse.

— Rien ! aucune armoire !

— Maman ! Je vais me fâcher !

— Puisque je dis : « J’ai laissé l’armoire tranquille », fais-en autant pour moi. Elle n’a pas bougé de sa place, l’armoire, n’est-ce pas ? Fichez-moi tous la paix, donc !

L’armoire… un édifice de vieux noyer, presque aussi large que haut, sans autre ciselure que la trace toute ronde d’une balle prussienne, entrée par le battant de droite et sortie par le panneau du fond… Hum !…

— Tu voudrais qu’on la mît ailleurs que sur le pal