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pas besoin de te fatiguer davantage. Dis donc simplement : « J’adore les noces de domestiques. »

Ma robe blanche à ceinture pourpre, mes cheveux libres qui me tiennent chaud, mes souliers mordorés — trop courts, trop courts — et mes bas blancs, tout était prêt depuis la veille, car mes cheveux eux-mêmes, tressés pour l’ondulation, m’ont tiré les tempes pendant quarante-huit heures.

Il fait beau, il fait torride, un temps de noce aux champs ; la messe n’a pas été trop longue. Le fils Follet m’a donné le bras au cortège, mais après le cortège, que voulez-vous qu’il fasse d’une cavalière de treize ans ?… Mme Follet conduit la charrette qui déborde de nous, de nos rires, de ses quatre filles pareilles en bleu,