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ions », de mes « mauvaises manières », menacera de m’accompagner, y renoncera par fatigue et par sauvagerie naturelle…

J’épie Adrienne Septmance. Elle chante, bouscule son travail, court dans la rue, rit haut, sur un ton factice.

Je respire autour d’elle ce parfum commun, qu’on achète ici chez Maumond, le coupeur de cheveux, ce parfum qu’on respire, semble- t-il, avec les amygdales et qui fait penser à l’urine sucrée des chevaux, séchant sur les routes…

— Adrienne, vous sentez le patchouli ! décrète ma mère, qui n’a jamais su ce qu’était le patchouli…

Enfin je rencontre, dans la cuisine, un jeune gars noir sous son chapeau de paille blanche, assis contre le mur et silencieux comme un garçon qui est là pour le bon motif. J’exulte, et ma mère s’assombrit.

— Qui aurons-nous après celle-là ? demanda-t-elle en dînant à mon