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faire de ce point, l’entrepôt commercial et industriel de toute la partie est de l’île. Son développement n’est donc pas près de se ralentir. Il faut souhaiter que le mouvement des conversions ne se ralentisse pas non plus.

À ces différents postes, dont l’origine est due au zèle entreprenant et courageux des Pères des Missions Étrangères, il faut joindre celui d’Ywamizawa. Il fut fondé par un prêtre séculier, M. l’abbé Bulteau, qui, venu de France, son pays, voulut bien joindre ses efforts à ceux des Pères des Missions Étrangères dans leur apostolat auprès des infidèles. Il vint résider à Ywamizawa en 1909, y bâtit, l’année suivante, une maison avec chapelle intérieure et demeura jusqu’en 1913. À partir de cette date, le poste fut desservi par les Franciscains.

Les commencements furent très difficiles à Ywamizawa. Cette ville est aussi un centre très important pour le chemin de fer. De là partent plusieurs lignes qui font réseau dans ce district. Une partie de la population est donc employée aux travaux du chemin de fer. De plus, ces travaux ne laissant que bien peu de répit, cette ville est aussi, comme Muroran et Otaru, une ville très affairée et très bruyante. Or c’est là une condition bien peu favorable à l’expansion chrétienne, car il est bien difficile de faire comprendre à des païens qu’il ne suffit pas de s’occuper de religion à temps perdu seulement. Les débuts furent donc peu consolants. Cependant, la grâce finit par gagner certaines âmes bien disposées, et il se forma ainsi peu à peu un nombre respectable de chrétiens.

Sur ces cinq postes, les Franciscains n’avaient donc encore reçu, avant 1915, que ceux de Muroran et d’Ywanizawa. Mais déjà ils en avaient fondé ou occupé