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grandeurs et misères d’une victoire

116 GRANDEURS ET MISÈRES D’UNE VICTOIRE « < jamais tant commandé que sur l’Yser, où je « n’avais pas à commander. Seulement j’avais « trouvé la manière de commander… totob » Le roi des Belges est d’un tempérament modéré, mais pas plus qu’un autre il n’est homme à subir les rebuffades. Il répondit du tac au tac par la lettre suivante : a improlor on anglatl « Palais de Bruxelles, le 13 novembre 1926. << Monsieur le Maréchal, bio « J’ai lu avec étonnement la relation, que pu- « blie dans le Matin M. Stéphane Lauzanne, d’une << conversation que vous auriez eue avec lui. « Il résulterait de l’opinion que vous attribue « cet article, qu’au mois de novembre 1914 j’au- « rais eu l’intention d’ordonner le repli de l’armée « si vous n’étiez opportunément intervenu. « Je ne puis, pour l’honneur de celle-ci, laisser « se répandre pareille interprétation des événe- « ments. « Je me permets de vous rappeler que le 16 oc- « tobre, quand j’ai eu l’honneur de votre première « visite, l’armée belge connaissait depuis trois jours « déjà ma proclamation aux termes de laquelle « de- « vait être considéré comme traître à la patrie celui « qui prononcerait le mot de retraite » et avait reçu « depuis la veille l’ordre de « tenir à tout prix la « ligne de l’Yser. » > « Les sanctions les plus rigoureuses avaient été « annoncées contre tout chef militaire qui don- « nerait un ordre de retraite, quelles que fussent « les circonstances, et, en fait, pendant toute la « durée de la bataille, aucun ordre de retraite n’a « été donné.