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qu’à la fustigation de ses voisines postérieures, qui ainsi souffraient seules de son caprice.

Mon gentleman ayant repris ses habits se plaça doucement près de moi, en tenant hors du coussin une de ses fesses trop meurtrie pour qu’il pût s’y appuyer même légèrement.

Il me remercia alors de l’extrême plaisir que je venais de lui donner, et voyant quelques marques de terreur sur mon visage, il me dit que si je craignais de me soumettre à sa discipline, il se passerait de cette satisfaction ; mais que si j’étais assez complaisante pour cela, il ne manquerait pas de considérer la différence du sexe et la délicatesse de ma peau. Encouragée ou plutôt piquée d’honneur de tenir la promesse que j’avais faite à Mme Cole, qui, comme je ne l’ignorais point, voyait tout par le trou pratiqué pour cet effet, je ne pus me défendre de subir la fustigation.

J’acceptai donc sa demande avec un courage qui partait de mon imagination plutôt que de mon cœur ; je le priai même de ne point tarder, craignant que la réflexion ne me fît changer d’idée.

Il n’eut qu’à défaire mes jupes et lever ma chemise, ce qu’il fit ; lorsqu’il me vit à nu, il me contempla avec ravissement, puis me coucha sur la banquette, posa ma tête sur le coussin. J’attendais qu’il me liât, et j’étendais même déjà en tremblant les mains pour cet effet ; il me dit qu’il ne voulait pas pousser ma constance jusqu’à ce point, mais me laisser libre de me lever quand le jeu me déplairait.

Toutes mes parties postérieures étaient maintenant à sa merci ; il se plaça au commencement à une petite distance de ma personne et se délecta à parcourir des yeux les secrètes richesses que je lui avais abandonnées ; puis, s’élançant vers moi, il les couvrit de mille tendres baisers ; prenant alors les verges, il commença à badiner légèrement