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Alors Phœbe me poussa doucement et me demanda si je croyais l’avoir plus petit. Mais j’étais trop attentive à ce que je voyais pour être capable de lui répondre. Le jeune gentleman, en ce moment, s’approchait du but, ne menaçait pas moins que de fendre la charmante enfant, qui lui souriait et semblait défier sa vigueur. Il se guida lui-même et après quelques saccades l’aimable Polly laissa échapper un profond soupir, qui n’était rien moins qu’occasionné par la douleur.

Le héros pousse, elle répond en cadence à ses mouvements ; mais bientôt leurs transports réciproques augmentent à un tel degré de violence qu’ils n’observent plus aucune mesure. Leurs secousses étaient trop rapides et trop vives, leurs baisers trop ardents pour que la nature y pût suffire ; ils étaient confondus, anéantis l’un dans l’autre ;

« Ah ! ah ! je n’y saurais tenir… c’en est trop… je m’évanouis… j’expire… je meurs… » C’étaient les expressions entrecoupées qu’ils lâchaient mutuellement dans cette agonie de délices. Le champion, en un mot, faisant ses derniers efforts, annonça, par une langueur subite répandue dans tous ses membres, qu’il touchait au plus délicieux moment. La tendre Polly ajouta qu’elle y touchait aussi en jetant ses bras avec fureur de côté et d’autre, les yeux fermés avec une sorte de soupir sangloté à faire croire qu’elle expirait.

Quand il se fut retiré, elle resta quelques instants encore sans mouvements… Elle sortit à la fin de son évanouissement et, sautant au cou de son ami, il parut, par les nouvelles caresses que la friponne lui prodigua, que l’essai qu’elle venait de faire de sa vigueur ne lui avait point déplu.

Je n’entreprendrai pas de décrire ce que je sentis pendant cette scène, mais de cet instant adieu mes craintes, et j’étais si pressée de mes désirs que j’aurais tiré par la manche le premier homme qui se serait présenté, pour le supplier de