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la défensive.

fenseur tend sans cesse à opposer à l’attaquant lorsque, de part et d’autre, on ne recherche pas de grande solution. Il nous reste à exposer, maintenant, les moyens offensifs dont, selon les circonstances, on peut plus ou moins entremêler ces procédés pour en augmenter la puissance.

Les principaux de ces moyens sont les suivants :

1o L’action sur les lignes de communications de l’ennemi, et, subsidiairement, les entreprises contre ses dépôts d’approvisionnements ;

2o Les diversions et les pointes sur son territoire ;

3o L’attaque de ses corps et postes isolés, voire même, lorsque les circonstances s’y prêtent, du gros de son armée, ou simplement la menace de cette attaque.

Passons à l’examen de chacun de ces moyens :

L’action de la défense sur les lignes de communications de l’attaque se poursuit d’elle même à l’état latent, discrètement pour ainsi dire, d’un bout à l’autre des campagnes de cette espèce. Les positions défensives doivent, en effet, la majeure partie de l’action qu’elles exercent à la crainte qu’elles inspirent à l’attaque au sujet de ses lignes de communications. Or, la guerre se prolongeant longtemps ici sur les mêmes espaces, le prompt épuisement du pays contraint bientôt l’envahisseur à assurer le service des subsistances de ses troupes au moyen de fréquents convois, et, par conséquent, à tenir compte, dans ses dispositions stratégiques, de la réalisation possible de l’offensive dont les positions de la défense menacent sans cesse ses voies de communications.

Dans l’application de ces quatre procédés de résistance, ce n’est cependant pas à cette influence latente, invisible comme l’action de la pression dans la mécanique, que se bornent les avantages que le défenseur