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CHAPITRE XXIV.

actions sur les flancs.


Il est à peine nécessaire de faire remarquer que nous n’entendons parler ici que de l’action sur les flancs stratégiques, c’est-à-dire sur les côtés extrêmes d’un théâtre de guerre, et non de l’attaque des flancs pendant le combat en action tactique sur les flancs d’une ligne de bataille. Ces deux actions n’ont aucun rapport entre elles, et lors même qu’une action sur les flancs stratégiques coïnciderait dans ses derniers effets avec une attaque de flanc tactique, il serait encore logique de ne les pas confondre, par la raison que jamais l’une ne peut être la conséquence nécessaire de l’autre.

Les actions sur les flancs et les positions de flanc qui s’y rattachent sont encore l’un des sujets de prédilection des théoriciens. Elles se réalisent rarement à la guerre. Ce n’est pas, cependant, qu’elles constituent un moyen illusoire ou peu pratique ; elles peuvent, au contraire, conduire à de si grands résultats que la prudence et la surveillance des deux adversaires sont constamment en éveil à ce propos, et que, par suite, elles ne réussissent que très rarement. Mais très rarement ne veut pas dire jamais, et, en raison des résultats importants que les actions sur les flancs peuvent

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