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LOUIS — C’est une situation embarrassante pour des jeunes gens bien élevés.
SICHEL — Quelle situation ?
LOUIS — Croyez-vous donc que j’accepte ainsi votre générosité ? Croyez-vous que j’accepte ainsi votre argent ? Il est à vous, vous l’avez bien gagné, c’est la volonté de mon père. Et j’ai quelque responsabilité, je le crains ; Dans l’événement qui vous prive de votre protecteur. Oui, j’ai eu des torts envers le défunt. Je dois, prendre égard de ses volontés. Me voici prêt à tout réparer en homme d’honneur.
SICHEL — Où voulez-vous en venir ?
LOUIS — Mademoiselle Habenichts, j’ai l’honneur de vous demander votre main.
SICHEL — Louis, si vous vous moquez ...Capitaine, veux-je dire... Monsieur le Comte, Monsieur le Capitaine.... (Elle balbutie.)
LOUIS — Vous me ferez payer cette moquerie ? N’est-ce pas ? C’est ce que vous voulez dire ?