Page:Claude Leleu - Histoire de Laon, ms. inédit, t. II, (p. 677-692, p. 884-885).pdf/22

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

grenier à sel de la ville de Marle et sœur de Matthieu Beuvelet, ce digne ecclésiastique qui a tant escri sur les matières de la discipline de l’Eglise en faveur des séminaires, étant venue à décéder sans enfans fit l’Hospital [p. 885] et l’Hostel-Dieu de Laon ses légataires universels par son testament et leur laissa presque tout son bien qui consistoit en vingt neuf mil trois cent trente neufs livres trois sols. Ce fut pour ledit Hôpital un heureux dédommagement des charités supprimées. Ledit Hôpital eut pour sa part quatorze mil six cent soixante neuf [livres].

7.
Séminaire des Missions étrangères pendant la formation sacerdotale
du Serviteur de Dieu
.

Le premier document (ANP, M 203) comporte à la fin du chap. VII une formule datée de 1681. Dans sa narration des faits il est amené à donner aux personnages qu’il cite leurs fonctions ultérieures aux événements car ce sont celles-ci qui les firent connaître. C’est le meilleur moyen de résoudre les homonymies ambiguës. Ainsi, Nicolas Roland, qui n’était pas encore chanoine, est-il qualifié de « théologal de Reims ».

Il s’agit d’un recueil assez disparate. Le chap. VII fournit la liste des laïcs et des ecclésiastiques en résidence dans la maison de la rue St-Dominique, avant l’année 1663 qui vit s’ouvrir le Séminaire des Missions étrangères à l’angle de la rue du Bac et de la rue de Babylone. La preuve que le groupe décrit est antérieur à 1663 tient dans le fait que Chevreul, nommé immédiatement avant le Serviteur de Dieu, quitta Paris pour les Missions d’Asie dès 1661. Le groupe est caractérisé par sa docilité aux directives du Père Bagot, animateur, avec Vincent de Meur, de l’Aa parisienne connue sous le nom de Bons Amis. Il l’est également par son admiration pour le Père de Rhodes et son volontariat pour partir en missions lointaines.161 (Jean Guennou, Les Missions étrangères, Paris, éd. St-Paul, 1963, in-8, 288 p., Chap. IX).

Le second document (ANP, M 204) est un « mémoire » sur l’origine des Missions étrangères. Son contexte, comme celui de la lettre de Mr Gazil à Mgr Pallu (infra c), est parfaitement explicité dans la thèse de Louis Baudiment, François Pallu, principal fondateur de la Société des Missions étrangères (1626-1684), Paris, Beauchesne, 1934, in-8, 500 p., avec index des noms cités.