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mêlée des religions et des sectes lui fait perdre la foi. Époux d’une petite diaconesse allemande qui n’entre pas dans ses aspirations, il se réfugie dans un paganisme ardent, et s’éprend d’une statue d’Astarté moabite. Cependant, autour de lui, l’hostilité se fait plus forte : renié et persécuté par les parents et les coreligionnaires de sa femme, il se jette du haut d’une terrasse, après avoir donné son anneau nuptial à une lépreuse dont il est aimé. Ce beau livre vaut par le tableau vivant et saisissant de la Ville Sainte, champ clos des races et des religions, et par la passion sensuelle et fiévreuse qui l’anime ; on sent passer le grand souffle de la poésie biblique.

L’Île de Volupté, est une idylle ardente et tragiquement terminée dans Ceylan, paradis des tropiques ; Madame Petit-Jardin est un récit tunisien, une aventure presque insignifiante d’un Français, fonctionnaire tunisien, qui vit avec une indigène ; l’auteur a su exprimer avec une netteté simple et tragique et dans un style excellent, l’infranchissable distance que met, entre deux êtres jeunes, la différence des races et des civilisations.

Il faudrait encore étudier et je ne puis que nommer Mme Sergine d’Ac, et Mme Alberich-Chabrol, et Mlle Jeanne Borius, Mme la duchesse de Brissac, Mlle Marie Carpentier,. Mme Chabrier-Rieda, la comtesse Clo, Mme L. Compain, Mme Laure Conan, Mme Marguerite Coppin, Mme Berthe Dalley, et Mlle Marie Diémer, et Mme Dorlisheim, Mme Mary Gill, et Mme Hector Malot, Mme Berthé-Nolé (Max Lyau), Mlle de Mestral Combremont, Mme Emma Milton, Mme Marthe Lachèze, Mme Marie Laparcerie, Mme Augusta Latouche, Mme Mac Ramey, Mme Marie Papé-Kermarel, Mme A. de Pêne, Mme Marguerite Poradowska, Mme la marquise de Pontevès-Sabran, Mme Max Reboul, Mme Marguerite Rolland, Mme Ivan Strannik, Mme Marie Thiéry et cent autres.

L’histoire de notre littérature ne serait pas complète si nous