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NOTES

soient humains comme les jeunes gens, mais c’est qu’ils sont faibles, et se voient exposés à tout souffrir. Ce caractère porté à la pitié les rend chagrins, ennemis du rire et de la gaîté, etc. » J. V. L.

(26). — XX. Ainsi le jurisconsulte A. Cascellius, qui blâmait hautement le parti des triumvirs, répondit aux avertissements et aux conseils de ses amis : « Deux choses dont les hommes s’affligent, me rassurent ; je suis vieux, et je n’ai point d’enfants. » (Val. Max., VI, 2, 12. ) J. V. L.

(27). Ibid. L’auteur cite encore l’épitaphe de Solon et celle d’Ennius, Tusculanes, I, 49. Celle d’Ennius, dont il ne rappelle dans ces deux endroits que le premiers vers, finissait par ces mots, nam volito vivu’ per ora virum. Voici le texte grec de l’épitaphe de Solon, ou du moins des vers dont Cicéron veut ici parler :

Μηδέ μοι ἄκλαυστος θανατὸς μόλοι, ἀλλὰ φίλοισι
καλλείποιμι θανὼν ἄλγεα καὶ στοναχάς.

Je ne puis m’empêcher de relever en passant l’erreur des derniers traducteurs de cet ouvrage, qui ont cru que le mot elogium, titre, inscription, signifiait éloge. Barrett, qui se trompe si souvent, traduit : ce sentiment fait son éloge. Gallon-la-Bastide lui avait emprunté cette faute, et quelques autres inadvertances très propres à défigurer l’ouvrage de Cicéron. J. V. L.

(28). Ibid. Cnéus et Publius, l’un père de Scipion Nasica, et l’autre du premier Africain. Ils périrent en Espagne dans la seconde guerre Punique.

(29). Ibid. Annibal, qui lui rendit les derniers honneurs, et envoya à son fils ses cendres, renfermées dans une urne d’argent, couverte d’une couronne d’or.

(30). — XXII. Cicéron, ou plutôt Xénophon qu’il traduit, Cyropæd., VIII, 7, veut puiser ici une nouvelle preuve de l’immortalité de l’âme, dans l’usage des honneurs funèbres et dans la religion des tombeaux. Nous traduisons d’après cette pensée, que l’auteur exprime encore dans les Tusculanes, I, 12, et dans le dialogue de l’Amitié, c. 4. En passant la phrase qui précède dans Xénophon, il a laissé ici quelque obscurité. Barrett fait dire à Cicéron, en lisant tuerentur : « La gloire des grands hommes ne leur survivrait pas, si leurs âmes n’agissaient pour rendre leur mémoire durable ; » et il trouve cette idée fort singulière. Il a raison ; mais il est bien plus singulier qu’un traducteur s’applique à rendre son auteur ridicule. J. V. L.

(31). Ibid. Il y a dans le texte, sic me colitote ut deum. Xénophon dit, καὶ τὴν ἐμὴν ψυχὴν καταιδούμενοι ποιεῖτε, ἃ ἐγὼ δέομαι. Quelques