Page:Christian Frederiks Dagbok.djvu/54

Cette page n’a pas encore été corrigée
45
CHRISTIAN FREDERIKS DAGBOK 1814.

que le peuple Anglais etoit dans sa joie en aprenant la resolution des Norwegiens de se defendre — On dit Napoleon complettement battu et les Allies à Paris —

Mars 18

Il est arrivé aujourd’hui des gazettes anglaises jusqu’au 20 Fevr. — et des lettres particulières de la même Date et du 22 Fevr. La nouvelle que le peuple de la Norwège voulait defendre son indépendance avait rependu beaucoup de joie et avait été reçu avec le plus grand interret en Angleterre. Les gazettes rapportent faussement que j’avais été proclamé Roi le 9 Fevr mais leur raisonnement est remarquable, ils apuyent sur les phrases dans leur traité avec la Suede et sur ce qu'ils n’ont point garanti cette possession aux suédois ils disent tout uniment que la Suede ne peut pas demander leurs secours contre la Norwège; qu’une guerre contre la Norwège serait honteuse vu les principes pour lesquels le Prince Royal de Suede a prix les armes; que ses services signalés pouvait être recompensées avec une colonie que la Grande Bretagne pouvait encore céder ou avec la Finlande ce qu’on pouvait s’attendre de la magnanimité Russe —

Les lettres de Hømemann assurent que sous d’autres circonstances l’Angleterre aiderait infailliblement la Norwegue à défendre son indépendance; a cet heure elle se tiendrait vraisemblablement hors du jeu mais elle ne mettrait aucune obstacle et favoriserait même l’approvisionnement du pays tant du Dannemarc que de l’Angleterre même —

Des vaisseaux chargeait à Londre, même du bled pour la Norwegue et le Gouvernement avait promi par écrit que les prisonniers seroyent relâchés avec permission de se rendre directement en Norwegue il y avait a peuprès milles —

Il sagit seulement de l’influence suédoise et russe qu’elle ne prévale point en Angleterre — Dieu veulle qu’ Anker soit arrivé à tems.

Mars 19

Madame de Kaas arriva aujourd’hui après un voyage de 12 jours par la Suede. Elle apporta beaucoup de lettres, bien chères, bien intéressantes pour moi, mes soeurs, mon frère, mes cousins et cousines me témoignèrent leurs participation sincère, m’assurent de leur amitié et qu’ils auraient des soins paternels pour mon fils — Officiellement je n’ai pas eu le mot du Roi et les gazettes danoises ne contiennent