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CHRISTIAN FREDERIKS DAGBOK 1814.


5 juillet

je vis l’Amiral Bille de nouveau qui me dit qu’Orloff avait été très pèné après avoir reçu ma lettre puisqu’il se croyait compromis au yeux des autres Envoyés dont il avait jusqu’a present nouri l’espoir à la réussite de leur négociation et il prétendait que javais retracté aux arrangements prises dont nous étions verbalement convenus.

Je lui fit dire que je desirais lui parler le 6 l’après diner et que nous pourrions revenir sur ce que nous avions discuté ensemble —

Le matin javais fait assembler un conseil extraordinaire auquel javais appellé les quatres présidents de la Diète: le Chambel. Anker, Colonel Hegermann Comd. Fabritius Prof. Sverdrup et le Chamb. Brock — Je fis un résumé de l’etat actuel des choses et je crus ne pas pouvour agir plus conformément à mon devoir guidé par une haute sagesse qu’en déclarant vouloir sacrifier ma position heureuse, vouloir remettre mes droits dans les mains du peuple si par la la Nation pourrait être sauvée des malheurs d’une guerre destructive contre les forces reunies de l’Europe entière; que javais pour cette fin déclaré aux Envoyés quune convocation de la Diète etoit nécessaire et un Armistice de même — Ils en eteient convenus il ne sagissait que des garanties à donner à la Suede les Envoyés demandait que des troupes suédoises occupassent les forteresses, a quoi je ne pouvais condescendre; javais cru que des troupes alliées pouvaient être reçues si pour prix de ce sacrifice nous pourrions gagner une trêve et libre navigation durant ce tems ; je demandais l’avis du Conseil et si je pouvais aller plus loin. — Tous etoyent de l’avis que ma resolution etoit noble, dictée par la sagesse, quand au troupes alliées on pouvait s’il le fallait absolument sy conformer, mais a l’egard des troupes suédoises il fallait tout risquer, la guerre et ses horreurs avant que de permettre une mesure qui soulèverait tout le peuple en outrageant l’opinion publique et la constitution.

Me conformant à ce sentiment du Conseil qui etoit bien le mien je dressais le projet d’armistice tel qu’il y aurait trêve jusqu’au 30 Sept y comprix 15 jours de dédit, que les deux Fortéresses Frederichssteen et Frederikstad seroyent évacuées par les troupes norvégiennes ainci que les Isles de Hvaløerne et un terrain à 3 lieus à la ronde des Forteresses sur la rive orientale du Glommen, le quel serait considéré