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Lyon, a expérimenté ce mode d’exploration sur plus de cinquante juments, dont un certain nombre ont été examinées plusieurs fois ; il a publié sur ce sujet un travail très intéressant, auquel nous empruntons tout ce qui va suivre.

« En général, dit-il, dans les derniers temps de la grossesse, quand la main, après avoir évacué les matières stercorales du rectum, s’engage librement dans cet intestin, elle tombe d’emblée, en s’abaissant dans le plan médian du corps, sur une masse insolite, dure, de forme irrégulière, susceptible d’être ébranlée par un léger effort, quelquefois notablement engagée dans la cavité pelvienne, où on la rencontre dans les derniers jours. Dans ce cas, il est impossible de ne pas reconnaître de prime abord la tête du jeune sujet, malgré le peu de netteté avec lequel il se dessine dans l’empâtement de ses épaisses enveloppes.

« Mais quand la gestation n’a guère dépassé le sixième mois, le produit de la conception, moins volumineux, situé plus profondément dans une corne utérine, déjeté à droite ou à gauche, ou abaissé vers la paroi inférieure de l’abdomen, échappe quelquefois à un sondage mal dirigé. Il nous est arrivé de ne reconnaître qu’à une seconde exploration un état de gestation accusé par le volume et la forme du ventre ; celui qui attend de cette épreuve une donnée décisive doit être en garde contre l’erreur, et ne peut conclure