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facilement appréciables, non-seulement au toucher, mais encore à la vue.

Pour les constater on doit procéder à l’exploration du côté où la matrice est le plus facilement accessible ; c’est-à-dire du côté gauche chez la jument et du côté droit chez la vache. On posera la main exploratrice à plat sur les parois du ventre, un peu en avant et au-dessus de la mamelle ; on déprimera ces parois par une pression modérée, et l’on tiendra la main ainsi appliquée, immobile pendant quelques instants, tandis que l’autre main, prenant un point d’appui sur la région lombaire, facilitera l’exploration en la rendant moins fatigante. Si, pendant cet examen, le fœtus vient à remuer, ses mouvements seront facilement perçus par la main de l’observateur. Ces mouvements sont d’ailleurs de telle nature, qu’il est difficile d’en donner une description suffisamment exacte pour être bien comprise de celui qui ne les aurait jamais sentis ; mais il suffit de les avoir nettement constatés une seule fois pour ne plus les confondre avec aucun de ceux qui peuvent se produire dans la cavité abdominale. Disons seulement qu’ils se produisent avec une sorte de brusquerie et sur une assez grande surface ; qu’ils donnent la sensation d’un corps ferme et même dur, lequel soulève avec une certaine force la main de l’explorateur.

Ces mouvements sont plus fréquents et plus énergiques le matin, pendant que la femelle mange, et plus encore quand elle boit, surtout si l’eau ingérée